La santé mentale est un enjeu majeur de santé publique au Maroc, avec une forte prévalence de troubles mentaux dans la population. Cependant, les politiques de santé mentale n’ont pas été mises à jour depuis 2002 et la législation date de 1959, ce qui ne permet pas de protéger efficacement les droits des personnes atteintes de troubles mentaux.
Le manque de professionnels de santé spécialisés
Le manque de professionnels de santé spécialisés dans le domaine de la santé mentale est l’un des principaux défis auxquels le pays est confronté. Il n’y a actuellement qu’environ 350 psychiatres, 60 psychologues cliniciens et 400 infirmiers spécialisés pour une population de 36 millions d’habitants. De plus, cette main-d’œuvre est inégalement répartie, avec une majorité travaillant dans les zones urbaines et dans le secteur public. En outre, les régimes d’assurance sociale ne couvrent que les troubles mentaux graves, laissant de côté d’autres troubles courants tels que la dépression et l’anxiété.
Les installations de santé mentale limitées et insuffisantes
Les installations de santé mentale sont également limitées et insuffisantes, avec seulement 74 établissements ambulatoires, 15 unités psychiatriques communautaires et neuf hôpitaux psychiatriques dans tout le pays. En particulier, il manque de soins spécialisés pour les enfants et les adolescents, avec seulement 5% des établissements ambulatoires qui répondent à ce groupe d’âge, et aucune installation de traitement de jour disponible.
Initiatives pour améliorer les services de santé mentale
Malgré ces défis, des initiatives ont été mises en place pour améliorer les services de santé mentale et la sensibilisation au Maroc. Ces initiatives comprennent la formation des médecins de soins primaires au diagnostic et au traitement des troubles mentaux courants, l’intégration de la santé mentale dans les soins primaires, le développement de programmes communautaires tels que les groupes d’entraide, les associations familiales et les équipes mobiles. La défense des droits, l’éducation et la surveillance ont également été promues pour aborder les déterminants sociaux de la santé mentale. La collaboration avec d’autres secteurs tels que l’éducation, le bien-être social, la justice et les médias est également encouragée pour améliorer les résultats en santé mentale.
Conclusion En conclusion, la santé mentale est un problème de santé publique majeur au Maroc, avec une forte prévalence de troubles mentaux et des politiques et une législation insuffisantes en matière de santé mentale. Le manque de professionnels et d’installations de santé mentale aggrave ce problème. Cependant, des initiatives sont en cours pour relever ces défis et améliorer les services de santé mentale et la sensibilisation dans le pays.
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Références :
